Lors d’une expérience réussie, le professeur Nemur et le professeur Strauss ont réussi à multiplier par dix le QI du rat (Algernon). Après ce premier succès, ils tentent d’utiliser ce même traitement sur Charlie Gordon. Charlie a peut-être un trouble de l’apprentissage, mais il fait preuve d’une forte volonté d’apprendre et d’une bonne dose de curiosité. Alice Kinnian, la psychologue, a déclaré que son assistante pense qu’il serait le meilleur candidat possible. Très vite, le jeune homme sera trop avisé pour les tâches subalternes qui lui sont assignées dans la boulangerie. En fait, Charlie le naïf est devenu un génie. Malheureusement, il semble que cette sagesse ne soit pas permanente. Les capacités cognitives supérieures d’Algernon se détériorent. Charlie sait maintenant à quoi s’attendre. Drame. Il voit peu à peu les choses redevenir ce qu’elles étaient…
La musique de « Des fleurs pour Algernon » est bien orchestrée. Le roman est structuré de manière à permettre aux lecteurs de voir l’évolution de Charlie. Pour que le Pr Nemur et le Dr Strauss puissent suivre les progrès réalisés, il est impératif que ce dernier tienne une comptabilité régulière. C’est donc avec beaucoup d’émotion que nous découvrons avec Charlie le monde dans lequel il vit. Il est douloureux pour lui comme pour le lecteur de revenir sur son passé. Les difficultés qu’il rencontre avec les femmes en général et avec Alice Kinnian, pour laquelle il développe rapidement des sentiments romantiques, peuvent remonter à son passé trouble.
L’auteur transmet avec brio le désespoir de Charlie lorsqu’il apprend et comprend ce qui l’attend. Par conséquent, nous souffrons d’anxiété et de tristesse avec lui.
Dans l’ensemble
Des fleurs pour Algernon est un roman très triste. Cette lourdeur est la raison pour laquelle je suis tombée si profondément amoureuse de Fay. L’artiste Fay, la voisine de Charlie, est la première femme avec laquelle il va partager son intimité.
Il m’a fallu quelques minutes pour comprendre que Charlie ne travaillait pas dans une boulangerie mais plutôt dans une école. Même si cela semblait être une partie cruciale du roman, j’ai décidé de ne pas l’inclure (c’est la prérogative du réalisateur, bien sûr ; chaque réalisateur de film modifie le matériau source d’une manière ou d’une autre). De nouvelles personnalités nous sont dévoilées. Nous sommes désespérément et inutilement à la recherche d’autres personnalités. Le développement de Charlie est devenu beaucoup trop impitoyable. Son déclin est trop rapide. Mais ce qui m’a le plus perturbé dans tout cela, c’est le personnage de Charlie. Daniel Keyes avait créé un personnage sympathique. David Delrieux a réussi à créer un protagoniste détestable.
Prenez votre temps et lisez le livre …